L’éco-conception graphique, démarche
inhérente de l’éco-communication 🌿

Depuis les années 2010, de nouveaux concepts de communication et design tels que “l’éco-conception” et “l’éco-communication” sont apparus principalement grâce à la croissance des prises de conscience des consommateurs.

À travers leurs définitions, applications en communication “print” et “digitale” et quelques ressources externes, apprenez à connaître ces nouvelles pratiques de communication tendant à devenir la norme.

Illustration représentant l'éco-communication.

Qu’est ce que l’éco-communication ?

La communication responsable est une démarche de communication et de réflexion globale concentrée sur les enjeux environnementaux et sociaux. 

La notion de développement durable y est intégrée en tenant compte au maximum à la corrélation entre le message et les notions sociétales telles que l’éthique, la transparence et la légitimité.

En effet, communiquer de façon durable et respectueuse doit promouvoir avant tout, les projets, idées et innovations sincères et les démarches RSE véritables des entreprises et associations.

Assez controversés, le marketing et la publicité sont dans notre passé sociétale aux antipodes des messages de développement durable (greenwashing, consommation de masse…). Cependant, ils sont indispensables à une démarche d’éco-communication et pour cause : ils ont un grand pouvoir d’influence.

À l’instar du marketing des années 70 prônant le bonheur par l’acquisition de biens, il sert aujourd’hui, au passage de messages forts (sur l’écologie, la tolérance, l’égalité…), à la pédagogie du meilleur (économie circulaire, économie collaborative, circuits courts…), à casser cette consommation excessive présente depuis des années vers un mode de vie plus sobre.

Pièces de puzzle montrant la corrélation entre marketing et éco-conception.

Qu’est ce que l’éco-conception graphique et en quoi est-elle inhérente à l’éco-communication ?

L’éco-conception graphique ou publicitaire est un ensemble de techniques, visant à produire les supports les moins impactant possibles pour notre environnement.

Elle intervient par complémentarité à l’éco-marketing et entre dans la fameuse démarche d’éco-communication.

Les pratiques entre les supports digitaux et imprimés diffèrent et sont souvent l’un au service de l’autre.

En effet, un document à visée publicitaire de très courte durée trouvera sa place en digital, à l’inverse, pour un document à durée de validité longue, voire non périssable, le support imprimé qui sera privilégié. 

Eco-conception “print” : Techniques et labels au service des impressions durables :

Une multitude de produits, techniques et labels existent aujourd’hui. Le but du communicant, graphiste ou agence de communication sera d’interagir avec toutes ces méthodes afin de concevoir le support le plus efficient possible (économie, durée et cycle de vie, impact visuel…).

Les pratiques les plus utilisées et les plus intéressantes sont :

  • L’éco-encrage : Cette pratique, vise à réduire les taux d’encrages des impressions grâce à l’utilisation de typographies et visuels moins gourmands. Elle sert à la fois à l’économie des ressources non renouvelables tels que les pigments minéraux et à la réduction de la consommation d’énergie et de produits chimiques lors du désencrage du papier.
  • La limitation des données périssables : En effet, limiter certaines données telles que les dates ou les tarifs peuvent jouer un rôle important à plusieurs moments de la vie du support. Comme écrit plus haut, pour des visées publicitaires courtes, le digital est à privilégier.
  • Le choix des papiers ou supports : Choisir le bon papier n’est pas chose aisée quand nous n’avons pas les codes. Heureusement, il existe aujourd’hui plusieurs labels connus respectant de nombreux engagements écologiques. On trouve notamment le label FSC®  et PEFC® pour les gestions des forêts et le label environnemental “Ange Bleu” destiné au papier recyclé et au cahier des charges très strict.
  • Le choix d’un imprimeur labellisé “Imprim’Vert” : Ces imprimeurs sont engagés sur le respect d’une charte. On y trouve plusieurs critères tels que l’élimination réglementaire des déchets, la non-utilisation de produits toxiques, la sensibilisation environnementale (à destination des clients et du personnel…)…
Exemple de éco-conception graphique sur un packaging.
Crédits photo : Hans Vivek via Unsplash

Eco-conception “digitale” : Techniques d’optimisation de vos médias digitaux :

  • Éliminer les fonctions non essentielles : Des études démontrent que 70% des fonctionnalités demandées par les clients sont non-essentielles. Étudier le projet en amont est donc essentiel pour trouver ce qu’on appelle l’unité fonctionnelle afin de diminuer voir supprimer les “à côté” pour plus de sobriété numérique. Un des exemple les plus frappant se trouve sur nos propres moteurs de recherches. Google à lui fait le choix de réduire au strict minimum son interface d’accueil à sa simple “unité fonctionnelle” : la barre de recherche. Il est ainsi 2 fois plus rapide et léger à charger que Yahoo où l’actualité est chargée sans demande directe de l’utilisateur.
  • Simplifier le parcours utilisateur : Outre les bénéfices pour l’expérience utilisateur (UX), fluidifier le parcours utilisateur en limitant le nombres d’étapes et de clics à effectuer pour arriver à ses fins est une étape cruciale dans la conception d’un site “low tech”. En effet, plus l’utilisateur passera de temps sur un site à “chercher”, plus l’empreinte carbone sera élevée.
  • Concevoir en “mobile first” : Penser un site pour les terminaux mobiles en premier est un grand avantage pour supprimer sans même s’en rendre compte, les fonctionnalités superflues. En effet, les contraintes techniques d’accessibilité en 4G (3G voir 2G) nécessitent plus de sobriété.
  • Limiter le poids des contenus et le nombres d’animations : 
    • La compression des visuels : en limitant le nombre d’images bitmap (photos) et en optimisant les fichiers vectoriels (illustrations), on peut en moyenne réduire de 50% le poids des visuels.
    • La suppression des animations “à choix unique” : Lancement automatique des vidéos, scroll infini…
  • Choisir un hébergeur “vert” : Comme pour le choix de l’imprimeur, le choix d’un prestataire de stockage “vert” (serveurs économes, compensations des émissions de gaz à effet de serre…) est indissociable de la démarche d’éco-conception web. Les plus connus sont Infomaniak et Planet Hoster.
Exemple de wireframe, outil indispensable pour l'éco-conception digitale.
Crédits photo : Visual Design via Unsplash

En ce qui concerne les publications sur les réseaux sociaux, il faut avant tout avoir une stratégie éditoriale efficace. L’optimisation des textes, visuels, canaux vous permettront de toucher votre cible tout en publiant moins souvent.

Quelques ressources pour approfondir :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut